) Prévention du passage à l’injection
Parce que la prévention de l’injection est un enjeu sanitaire décisif, Roselyne Bachelot-Narquin souhaite que l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (l’INPES) élabore une stratégie permettant d’identifier les publics concernés et de les informer le mieux possible.
La ministre a rappelé qu’actuellement, le problème sanitaire majeur concernant les usagers de drogues intraveineuses est la contamination par le virus de l’hépatite C, avec 3000 à 4000 nouvelles contaminations recensées chaque année.
2) L’éducation aux risques liés à l’injection
Des séances d’éducation aux risques liés à l’injection (ERLI) se tiendront dans certains Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogue (CAARRUD).
L’Education aux risques liés à l’injection (ERLI) pourra être réalisée selon différentes modalités : entretiens individuels ou en groupe, apprentissage par vidéo, ou simulation d’injections. Un comité de pilotage, nommé par la Direction générale de la santé(DGS), évaluera ces expérimentations, et accompagnera éventuellement leur mise en œuvre.
3) Améliorer la politique de substitution
L’étude Méthaville, attendue depuis longtemps, va être lancée.
Il s’agit d’évaluer la possibilité d’autoriser des médecins de ville, volontaires et formés, à prescrire de la méthadone, actuellement utilisée comme traitement substitutif aux opiacés (TSO), dans le cadre d’une prise en charge globale et uniquement disponible dans des structures spécialisées.
Cette étude Méthaville vise à améliorer et à développer la politique de substitution qui concerne plus de 100000 personnes en France.
Roselyne Bachelot-Narquin a indiqué qu’elle souhaitait que ce projet d’étude soit lancé avant la fin de l’année.
4) Sécuriser la substitution
Roselyne Bachelot-Narquin a demandé à Didier Houssin, directeur général de la santé, de prendre un arrêté pour prévenir le détournement de certaines substances, telles que la buprénorphine. Cet arrêté définit des conditions de délivrance et autorise un suivi des consommations.
L’objectif affirmé : empêcher le détournement de ce type de produits, sans entraver l’accès à la substitution.
Les services du ministère de la Santé, ainsi que la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), seront chargés de suivre cette mesure.
Une politique de réduction des risques ne peut, en effet, être efficace que si elle est responsable et encadrée.
5) Evaluer certains outils de réduction des risques
Le ministère de la Santé va lancer prochainement une évaluation de kits d’injection actuellement disponibles pour les usagers de drogues par voie intraveineuse et qui ont contribué à limiter la transmission de divers pathogènes lors de l’injection.
Les modalités de cette évaluation sont en cours d’élaboration par la Direction Générale de la Santé.
6) Améliorer la prise en charge de l’hépatite C chez les usagers de drogues
Le ministère de la Santé va lancer l’évaluation du traitement de l’hépatite C par des médecins généralistes, « en ville »..